Paris : Ouverture du procès de l’assassinat du Père Hamel

shutterstock_1261504255-3.jpg

Accusés « d’association de malfaiteurs terroristes », Jean-Philippe Jean Louis, Farid Khelil et Yassine Sebaihia comparaissent aujourd’hui devant la cour d’assises spéciale de Paris.

Aujourd’hui, s’ouvre à Paris le procès de l’assassinat du Père Hamel, victime d’un attentat terroriste le 26 juillet 2016 à Saint-Antoine-du-Rouvray. Jacques Hamel avait succombé aux coups de couteau qui lui avaient été portés en pleine messe. Il s’agissait alors du premier attentat perpétré contre un prêtre dans une église en Europe.

Adel Kermiche et Abdel-Malik Petitjean, djihadistes de 19 ans qui se réclamaient du groupe Etat islamique, avaient été tués par la police à leur sortie de cette petite église de la banlieue rouennaise.

Trois hommes comparaissent aujourd’hui devant la cour d’assises spéciale de Paris. Il s’agit de Jean-Philippe Jean Louis, « très actif dans la jihadosphère » selon son avocat, Farid Khelil, cousin d’Abdel-Malik Petitjean et présenté comme fasciné par les discours djihadistes, et Yassine Sebaihia, qui avait brièvement rejoint les deux terroristes à Saint-Etienne-du-Rouvray le 24 juillet, avant de rentrer à Toulouse. Ce dernier nie avoir été au courant de leur projet. Tous trois sont accusés « d’association de malfaiteurs terroristes ». On leur reproche d’avoir été au courant des projets des deux jeunes hommes, d’avoir partagé leur idéologie ou d’avoir tenté de rejoindre la Syrie.

Rachid Kassim, quatrième accusé et propagandiste français du groupe Etat islamique, sera absent du procès. Celui qui est supposé mort dans un bombardement en Irak en février 2017 est accusé, selon l’ordonnance de renvoi du juge d’instruction, d’avoir « scientifiquement encouragé et facilité le passage à l’acte ».

Selon leur avocat, Me Christian Saint-Palais, « l’attente principale » des deux sœurs de Jacques Hamel, est de « comprendre qui étaient les auteurs de l’acte » et leurs « motivations ».

Mgr Dominique Lebrun est l’archevêque de Rouen, dont dépend la paroisse de Saint-Étienne-du-Rouvray. Il attend « la lumière » sur ce qu’il s’est passé ce 26 juillet 2016, mais aussi sur « ses causes et peut-être aussi sur une manière, sur des chemins pour mieux vivre ensemble ». Mais il attend également la justice, pour le Père Hamel, pour les personnes séquestrées dans l’église au moment de l’assaut, mais aussi pour les accusés. « Sont-ils coupables ? De quoi ? », interroge-t-il.

Parmi les personnes présentes lors de l’attentat, Guy Coponet. Aujourdhui âgé de 92 ans, il assistait à la messe avec sa femme et avait été grièvement blessé. Il « veut comprendre, à travers le procès, comment des jeunes tout juste sortis de l’adolescence en sont arrivés à inventer de telles horreurs ».

M.C. (avec AFP)

Crédit image : Shutterstock / AM113

Articles récents >

Résumé des articles du 26 novembre 2024

outlined-grey clock icon

Les nouvelles récentes >